Le terme Acheuléen a été créé par G. de Mortillet en 1872 pour désigner les industries à bifaces de la moyenne terrasse de la Somme à Saint-Acheul. Par extension le terme a été adopté pour désigner toute industrie à biface incluant parfois des objets très primitifs et qui ne sont pas nécessairement bifaciaux dans le sens strict de terme. Selon les auteurs, l’Acheuléen peut renvoyer à une signification technologique liée au développement des bifaces ou chrono-culturelle (Acheuléen ancien, moyen et supérieur) (Leroi-Gourhan 1994, 6 ; la Préhistoire dans le monde 1992, 301-302). Récemment, l'association des termes biface/Acheuléen est contestée par E. Boëda qui écrit : "... Il faut dissocier une fois pour toutes la notion d’Acheuléen de celle du biface : il n'y a pas d’Acheuléen sans bifaces, en revanche, il existe des bifaces dans d'autres cultures que l’Acheuléen... À Telarmachay au Perou (Lavallee D. et al. 1985), à Catalan-Chico : Paso Mendionda en Uruguay (Taddei A. 1987) sont décrits de véritables bifaces qui, dans d'autres contextes et d'autres circonstances, auraient été identifiés l'un en tant qu'Acheuléen évolué, l' autre en tant qu’Acheuléen archaïque. Mais le reste du matériel, composé d'outils dont la mémoire épiphylogénétique nous est connue, nous empêche de le faire" (Boëda E. 2013, 61).